suzuki Kizashi Sport 2011: Une berline à découvrir
Suzuki nous a présenté sa berline intermédiaire Kizashi au printemps dernier. Une seule version, la SX, équipée jusqu’au bouchon. Les critiques n’ont pas été mauvaises du tout. On apprécie la maniabilité de l’auto et sa traction intégrale. On est moins sûr vis-à-vis la transmission CVT, la seule disponible, et le fait que le constructeur limite la nouvelle venue à un 4-cylindres 2,4 litres de 180 CV.
Les mois passent et voilà que la Kizachi SX se sentira moins seule dans les salles de montre puisqu’elle sera rejointe, à compter du 1er octobre, par la Kizachi Sport.
La suspension de la version Sport est la seule composante mécanique de l’auto qui diffère vraiment de la SX : les ingénieurs l’ont abaissé de 10 mm. Ça n’a l’air de rien, comme ça, 10 mm, mais ça change, entre autres, l’écoulement de l’air et le centre de gravité.
Je dis que seule la suspension a changé mais, en fait, ce n’est pas vrai : de un, la seule transmission disponible pour la Sport est une boîte manuelle à six rapports (on laisse donc de côté la CVT) et, de deux, les gens de Suzuki ont cru bon de retirer à la Sport la traction intégrale iAWD.
Questionné à ce sujet, Bill Porter, vice-président de Suzuki Canada, dit que la décision fut prise pour les raisons suivantes : sans le dispositif de traction intégrale, la Sport est moins lourde, moins pareille à l’autre Kizashi et, surtout, moins chère.
Réglons la question des dollars tout de suite : au moment d’écrire ces lignes, M. Porter ne pouvait pas encore officialiser le prix de vente de la Sport. « Mais je peux vous promettre qu’elle se vendra moins cher que la SX », a-t-il dit. Or, comme la SX se vend 29 995$, vos suppositions valent les miennes.
Je peux cependant ajouter que le fait de priver la Sport de la traction intégrale a fait jaser mes collègues chroniqueurs durant la présentation de la traction aux médias. Alors que quelques-uns acceptent l’argument du poids, d’autres argumentent que Suzuki aurait dû conserver les quatre roues motrices.
En bout de ligne, ce sera la réaction des consommateurs qui tranchera.

En attendant, je vous confirme que la Kizashi Sport roule très bien ! Suzuki insiste sur le fait qu’on lui a insufflé une conduite européenne. Par exemple, la suspension est effectivement plus musclée mais sans jamais être rude. Le 4-cylindres, pour sa part, suffit à la tâche. Sur des chemins sinueux des Laurentides, la berline se coulait d’une courbe à l’autre, comme une anguille.
Pour me satisfaire totalement, je prendrais un sélecteur des vitesses moins relaxe entre les rapports. Je ne détesterais pas davantage de mordant et des courses plus courtes. Et je raccourcirais aussi le voyagement de la pédale d’embrayage. Enfin, dans les virages négociés sans traîner, l’inclinaison prononcée du pilier A nuit un peu à la visibilité. Sinon, sérieusement, rien à redire.
L’essai routier s’est poursuivi sur la piste du Circuit ICAR, à Mirabel. La traction intégrale iAWD m’a-t-elle alors manqué ? Sur le sec, non. Mais quand il s’est mis à pleuvoir des cordes, je lui aurais souhaité la bienvenue. Il n’était alors plus question d’aller trop vite, il s’agissait d’éviter l’aquaplanage.
Il faut aussi reconnaître que Suzuki n’a pas eu peur. Durant l’épreuve sur le circuit fermé, elle n’a pas hésité à amener sur place des rivales directes de la Kizashi Sport, c’est-à-dire une Mazda6, une Honda Accord, une Nissa Altima, une Toyota Camry et une Subaru Legacy.
La Kizashi est sortie grandie de l’épreuve. En comparaison de toutes les autres, elle s’est affichée comme la plus homogène, la plus saine. En un mot, la plus équilibrée. Son volant communique la réalité sans délai, puis retransmet notre volonté avec le même entrain. Le châssis travaillait d’un bloc et les écarts de conduite étaient facilement corrigibles.
Cet équilibre que dégage la Kizashi Sport revêt une telle importance que c’est vraiment pour le protéger que, selon Bill Porter, Suzuki persiste à rejeter l’idée de glisser un V6 sous le capot. « Selon nous, un trop gros moteur nuirait à l’harmonie qu’on ressent présentement derrière le volant de la Kizashi Sport », a dit Bill.
Difficile de le contredire sur ce point tant l’auto est plaisante à conduire.
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